WiDS: 4 questions pour 3 dirigeantes

Femmes en défense et sécurité

Quatre questions à trois dirigeantes émergentes

April 07, 2023
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À chaque année, Lockheed Martin Canada tient à reconnaître des dirigeantes émergentes à travers notre partenariat avec les Femmes en défense et sécurité (WiDS). Un déjeuner annuel de récompense est organisé à Ottawa pour nous permettre de créer des liens, réfléchir, et célébrer notre progrès collectif en créant une communauté en défense et en sécurité diverse et inclusive.

 

Qu’est-ce qu’une dirigeante émergente ?

C’est une femme qui à n’importe quel stade de sa carrière a réalisé de grandes choses; qui inspire le changement; qui pave la voie et donne l’exemple à d’autres jeunes femmes.

Cette année, nous avons reçu 13 nominations prometteuses provenant de différents secteurs d’affaires et avons finalement présenté :

  • Sonja Power, ingénieure de systèmes de Lunenberg (Nouvelle-Écosse),
  • Jan Kennedy, directrice-adjointe de programme du CC130J d’Ottawa (Ontario)
  • Stéphanie Lambrinakos-Raymond, cheffe de l’ingénierie et de la propulsion de Montréal (Québec)

Nous leur avons posé les questions suivantes :

  1. Que signifie pour vous une équipe inclusive ?
  2.  Comment est-ce que Lockheed Martin Canada favorise votre réussite ?
  3. De quoi êtes-vous le plus fière dans votre travail ou dans votre parcours de carrière ?
  4. Quel conseil donneriez-vous à une personne en début de carrière ?

Voici leurs réponses :

Sonja Power Headshot

Sonja Power, ingénieure de systèmes de Lunenberg (Nouvelle-Écosse)

1. Que signifie pour vous une équipe inclusive ?

Une équipe inclusive est une équipe qui permet à ses membres de travailler d’une manière qui est favorable à leur succès. Nous sommes tous uniques et la somme d’innombrable forces et faiblesses. Une équipe qui réussit est une équipe qui optimise sa capacité à mettre à profit les forces de chaque membre tout en atténuant leurs faiblesses. Une telle approche favorise un cadre inclusif au profit de tous. 

2. Comment est-ce que Lockheed Martin Canada favorise votre réussite ?

Dès le départ, Lockheed Martin Canada a cru en moi. Je serai toujours reconnaissante aux personnes qui ont soutenu ma carrière en ne jugeant que mon rendement et pas mon genre, mon âge, ou mes années d’expérience. Grâce à leur soutien, ma carrière a progressé sans les entraves de suppositions obsolètes sur le genre de personne qui peut être un ingénieur ou un leader. La capacité à travailler totalement à distance a renforcé cette croyance. Pour la première fois, on me juge selon les paroles et les idées qui proviennent de ma bouche au lieu de mon apparence. L’occasion qu’on m’a donné de montrer ce dont je suis capable dans un environnement libre de préjugés sur l’âge ou le genre a certainement été le facteur déterminant de mon succès. Pour moi, il est important de continuer à faire ma part pour encourager une culture fondée sur la méritocratie dans laquelle j’ai eu la chance d’être accueillie lorsque je suis me jointe à l’équipe de Lockheed Martin Canada.

3. De quoi êtes-vous le plus fière dans votre travail ou dans votre parcours de carrière ?

Certainement les liens que j’ai créés au sein de mon équipe et dans le contexte plus large de l’organisation. Lorsque je suis devenue leader, j’avais une certaine appréhension. Je me demandais si j’allais trouver le travail de leadership aussi stimulant que celui du travail direct d’ingénieur. Jusque-là, mon travail consistait à résoudre des problèmes techniques complexes, et cela faisait ma fierté : que ce soit trouver une solution à la plus récente demande de changement du client, mener les projets d’IRAD dans de nouveaux domaines de capacité, ou de coopérer étroitement avec la Marine royale canadienne (MRC) pour déterminer la place de tout l’équipement dans le grand système du Navire de combat canadien (NCC). Je suis maintenant particulièrement fière de mon influence lorsque je reçois de la rétroaction qui dit que mon style de leadership, basé sur l’empathie et l’honnêteté, épanouit mon équipe et la rend heureuse. 

4. Quel conseil donneriez-vous à une personne en début de carrière ?

Ne pensez pas que votre carrière est limitée au domaine dans lequel vous avez étudié à l’université. C’est un commentaire que j’entends souvent de la part de plusieurs personnes en début de carrière qui se joignent à notre équipe. L’université sert plus à montrer notre capacité générale à assimiler des matières complexes. Vous devez croire que vous pouvez apprendre ce qu’il faut pour exceller dans votre carrière tout comme vous l’avez fait pour obtenir votre diplôme; quel qu’il soit.

J’encourage vivement chaque personne à saisir les occasions de travail en dehors de leur zone de confort. Croyez en vos capacités. Acceptez le rôle de leadership même si vous n’avez pas une expérience en leadership.

Jan Kennedy Headshot

Jan Kennedy, directrice-adjointe de programme du CC130J d’Ottawa (Ontario) 

1. Que signifie pour vous une équipe inclusive ?

Une équipe qui est composée de personnes d’origines et de perspectives diverses, et qui est engagée à créer un environnement d’appartenance, de respect, et d’inclusion. Ce genre d’équipe s’épanouit dans un environnement psychologiquement sécurisant qui encourage le dialogue, l’écoute, et la collaboration. Un espace où les gens se sentent en sécurité et à l’aise. Il s’agit d’une équipe dans laquelle les gens peuvent être vulnérables, partager leurs opinions, et faire des erreurs sans subir de représailles.

2. Comment est-ce que Lockheed Martin Canada favorise votre réussite ?

Je crois qu’il existe quatre moteurs de succès : l’objectif, le processus, les gens, et la passion. Nous avons d’abord, l’objectif : « Prêts à l’avance ». Voilà un objectif que je veux poursuivre ! Notre personnel militaire met sa vie en danger pour notre défense. C’est donc un privilège de travailler pour une entreprise qui travaille à assurer que notre personnel militaire détienne le matériel le plus avancé et le plus efficace au monde pour lui donner tous les avantages possibles et assurer qu’il reste « prêt à l’avance ! » On s’entend que je viens aussi de parler du quatrième moteur qui est la passion. Le deuxième moteur, le processus, n’est pas aussi éclatant mais il est tout aussi important. La mise en place de processus stables nous permet d’atteindre nos objectifs de façon plus concrète et plus efficace tout en assurant la cohérence et la responsabilité. Le dernier moteur est les gens. Lockheed Martin Canada attire et embauche les meilleures personnes de l’industrie, et ensuite continue d’investir dans leur croissance. 

3. De quoi êtes-vous le plus fière dans votre travail ou dans votre parcours de carrière ?

En 2014, je faisais partie de l’Aviation royale du Canada (ARC) et on m’avait placée aux commandes d’OPERATION NOMAD, pour le recouvrement d’un avion Northrop Nomad qui s’était s’écrasé dans le lac Muskoka en 1940, tuant le capitaine d’aviation Peter Campbell et l’aviateur-chef Theodore Bates. Ces deux aviateurs se préparaient à aller à la Deuxième Guerre Mondiale et avaient reçu leurs ailes d’aviateur la veille de l’accident. On leur avait accordé un congé pour une visite dans leurs foyers avant leur déploiement, mais ils avaient entendu dire que l’un de leurs camarades de classe avait décollé le matin même et, qu’il était porté disparu avec son avion. Peter et Ted ont rendu leur permis de congé et se sont portés volontaires pour aller à la recherche de leur camarade. Mais ils ne sont jamais revenus.

Cette histoire nous a poussé à récupérer leur avion pour qu’il soit exposé au Musée national de la force aérienne du Canada. C’était la veille du Jour du Souvenir et nous étions déterminés à réussir ! J’en suis fière parce que je me suis totalement engagée dans ce défi. En tant qu’ingénieure en aérospatiale, mon expertise sert à garder les avions dans l’air, et non à les récupérer du fond d’un lac. C’était ma première opération conjointe qui comprenait environ 10 organisations différentes, comme l’ARC et la MRC et aussi la Direction – Histoire et patrimoine. J’ai rapidement appris que même si chaque entité a son propre programme pour réussir, j’ai pu les unir avec une mission commune. 

4. Quel conseil donneriez-vous à une personne en début de carrière ?

Lorsqu’une occasion se présente, DITES TOUJOURS OUI ! L’aventure et la croissance vous attendent lorsque vous dites OUI à un défi. Trop souvent, nous restons assis en se demandant si on a les compétences requises, si on a de l’expérience dans ce domaine, si on PEUT réellement faire cela. Je pense vraiment que la question importante à se poser est celle-ci : est-ce que vous VOULEZ le faire ? Si la réponse est OUI, alors relevez le défi et faites-vous confiance sachant que vous avez les compétences et la détermination pour vous en sortir. 

Stephanie Lambrinakos-Raymond Headshot

Stéphanie Lambrinakos-Raymond, cheffe de l’ingénierie et de la propulsion de Montréal (Québec)

1. Que signifie pour vous une équipe inclusive ?

Une équipe inclusive permet à chaque membre d’être soi-même. Nous sommes tous différents et c’est une bonne chose. Nous devons accepter les forces, faiblesses, et intérêts des uns et des autres et travailler ensemble pour progresser collectivement. 

2. Comment est-ce que Lockheed Martin Canada favorise votre réussite ?

Lockheed Martin Entretien de moteurs d’aéronefs (LMEMA) m’a donné un cadre unique où j’ai été exposée à un grand nombre de défis tant sur le plan technique que professionnel. On m’a aussi encouragé à faire des changements judicieux. J’ai pu repartir à zéro, créer une vision, et la mettre en place. La combinaison des défis et des possibilités auxquels j’ai été exposée chez LMEMA est un important contributeur autant dans ma croissance professionnelle que personnelle. 

3. De quoi êtes-vous le plus fière dans votre travail ou dans votre parcours de carrière ?

Je suis très fière du développement de ma mentalité et de la capacité à avoir des moments personnels de réflexion enrichissants. Ils ont été des éléments déterminants de mon succès en tant que leader de première ligne. Ils m’ont aidé à diminuer l’ampleur d’un problème, à apprendre de mes erreurs, et à assurer que je continue d’apprendre et de m’améliorer. 

4. Quel conseil donneriez-vous à une personne en début de carrière ?

Mon conseil à une personne en début de carrière est d’adopter une mentalité axée sur la croissance. Dès vous voyez chaque tâche, projet, ou obstacle comme une possibilité, vous pourrez donc utiliser le savoir accumulé pour bâtir le meilleur de vous-même. Utilisez ces occasions qui se présentent pour vous développer et accroître vos aptitudes et intérêts. Il ne s’agit pas de ce qu’on vous donne, mais de ce que vous faites avec ce qu’on vous donne.